jeudi 19 mars 2009

Qu'est-ce que la Cé ?

"La Confédération étudiante est née début 2003 d'un petit nombre[5] de membres de l'UNEF (dont une élue au CNOUS et un élu CNESER[6]) issus de la Tendance syndicale (minoritaire) en rupture avec la ligne nationale. Ils sont rejoints par les AGE d'Angers, de Nantes, de Limoges, de La Rochelle, de Paris 3, de Paris 5 et de Sceaux issus de la même tendance ; ralliées par plusieurs associations locales : TNT (Marne la Vallée), Jade (Bordeaux 4), JTL1 (Toulouse 1), Association étudiante d'Amiens, Re Agir (Montpellier 2), Associatif pour la défense des étudiants (Orléans), Change ta fac (Le Mans), Réunir (La Réunion), et soutenus par la CFDT[4] (et notamment par Nicole Notat[7]).

À l'origine du départ de l'UNEF, certains militants accusaient la direction d'être sous la tutelle du Parti socialiste et de « jouer le jeu de ses courants[8] ». Ce départ fait aussi suite à la réunification des deux UNEF en 2001, qui selon la présidente de la Cé, Julie Coudry, l'aurait « radicalisée » et notamment fait prendre position contre la réforme LMD[7]." (wikipédia)


Oui mais encore ?

La Cé est associée avec la CFDT depuis mars 2004[4] qui, selon Le Monde, la subventionnerait annuellement à hauteur de 30 000 € pour relayer chez les jeunes « une même conception du syndicalisme réformiste et indépendant »

Vous l'aurez compris, la Cé, c'est du "syndicalisme moderne et raisonnable" comme on dit. C'est à dire du syndicalisme qui cherche à contrôler pour mieux couler les mouvements sociaux au lieu de les soutenir en aidant les travailleurs (ou ici les étudiants) à s'organiser eux même. C'est pourtant historiquement le rôle d'un syndicat (Cf charte d'Amiens etc...), qui est ici complètement ignoré au profit de campagnes sois-disant menées au nom et au service des étudiants, en fait pure propagande pour le gouvernement en place (par exemple leur campagne "mission-insertion professionnelle" n'était qu'une vaste pub pour la LRU).

A la différence de la FAGE, des assoc Corpos etc... qui ont finalement des positions assez similaires lors des mouvements, la Cé sait faire de la politique. Là où les assoc étudiantes se contentent de dire "amen" à la moindre réforme (ou alors avec quelques objections pour la forme), la Cé est offensive : elle prend les devant et réclame ces réformes !

Le leitmotiv de la Cé, c'est "plus de lien entre les facs et les entreprises". Non-contente des incursions déjà très présentes, du financement de la recherche sur projet public-privé (ANR etc...) et des privatisations diverses de services universitaires, elle en réclame toujours plus.

Si la Cé sait faire de la politique, c'est parce que ses membres ont vocation à en faire. Issus de l'aile droite de l'Unef (-medef) , ils sont formés à tenir des discours, embrouiller, prendre la parole en AG, casser leurs interlocuteur(rice)s si ceux-ci bafouillent lors d'une discussion au piquet de grève... Ils sont organisés et ont une ligne politique claire : le "libéralisme-du-gentil-étudiant-entrepreneur". Ils ont une stratégie, ils connaissent leurs adversaires (de l'UNEF aux anarchistes, tous se retrouvent regroupés sous le terme de "gauchistes" ou "extrêmistes") et sont offensif. Qu'on se le dise !


"La Cé est le seul syndicat étudiant qui s'est prononcé POUR la Constitution Européenne" clament-ils fièrement... oui mais faut voir comment :

Petit retour historique, le but n'est pas de relancer le débat sur le TCE, mais bien de montrer un visage et des manières peu recommandables de la Cé et son ex-présidente. On ne pourra que lui conseiller de relire des livres d'Histoire...

trouvé sur : http://sud-etudiant.univ-lille1.fr

Conférence du 4 mai 2005 sur le TCE


La conférence du mercredi 4 mai 2005 a été organisée par la Confédération étudiante sur l’université de Lille III dans le but de promouvoir le Oui au référendum sur le Traité constitutionnel européen.

L’invité de cette conférence etait le député européen Daniel Cohn-Bendit servant de caution européenne.

Contexte

Cettte conférence s’est déroulée alors que de vifs débats animaient la France sur une université clivée avec d’une part, pour le oui, la Cé aidée par son bureau national et de l’autre pour le non, le collectif des étudiants pour le non (regroupant une majorité de non syndiqués) et l’UNEF, SUD Étudiant et la CNT-FAU ainsi que des organisations exterieures à l’université mais qui ont milité sur l’université.

Cette divergence venant s’ajouter a l’inimitié entre la Cé et l’UNEF et entre la Cé et SUD Étudiant. Divergences liés a l’approche syndicale très différente. Nous avons a ce moment reproché à la Cé de se dire organisation de dialogue et de concertation alors que pendant son mandat la Cé siègea moins que l’UNEF ou que SUD Étudiant et ne fit lors de ces deux ans de mandat que deux interventions.

Avant la conférence

Des étudiants opposés au traité avaient pour accueillir Daniel Cohn-Bendit confectionnés quelques affiches provocatrices tel que « Dany le jaune » ou « Dany, tu passes de l’autre côté de la matraque ». Affiches qui furent peu visibles en raison de l’affichage massif effectué par la Cé pour l’évènement. La Cé n’appreciant pas ces affiches les déchira, en réaction des étudiants arrachèrent quelques unes de leurs affiches.

Le service d’ordre a jugé utile de faire transiter Daniel Cohn-Bendit par l’entrée de service afin d’eviter ce comité d’accueil.

La conférence proprement dite

L’université pour l’occasion avait prété un amphithéâtre à la Cé pour cette conférence, la Cé décida d’effectuer une sélection des personnes autorisées a y assister.

Cette disposition montra vite ses limites puisque les réfusés s’amassèrent vite devant l’entrée, ces réfoulés etaient constitués pour l’essentiel d’opposants au traité repérés les jours précédents par la Cé et d’autres considérées comme indésirables. Parmi ces refoulés se trouvait l’élue verte Hélène Flautre, elle aussi député européen invitée par Daniel Cohn-Bendit et inconnue du service d’ordre composé de membre de la CFDT et de la Cé qui fut prise pour une IATOS CGT ce qui selon le service d’ordre justifiait de ne pas la laisser rentrer, Hélène Flautre expliqua qui elle etait et demanda de pouvoir rentrer, le service d’ordre refusa, elle essaya de rentrer de force, un responsable la bloqua violemment dans l’embrasure de la porte tandis qu’un autre la repousa (Hélène Flautre etait partisante du Oui au traité). Cet ensemble de refoulés indignés commençant à s’agiter,faisant un certain bruit audible dans l’amphithéâtre, le président de l’université, Monsieur Philippe Rousseau, sorti de l’amphithéâtre et demanda des explications, une fois informé de la situation il contraint le service d’ordre à laisser passer les refoulés.

Julie Coudry (présidente de la Cé) avait décidé de faire l’introduction de la conférence, elle décida d’aborder cette introduction par l’angle historique, cette introduction dès les premières minutes provoqua une vive réaction de la salle, constituée pour la plupart de professeurs et d’étudiants en histoire (Lille III est une université de lettre), Julie Coudry dans ses propos, qualifiés plus tard par l’UNEF et SUD Étudiant de révisionnistes, assimilaient les opposant au TCE aux organisateurs de la Shoah, aux dictatures soviétique en Europe de l’Est, la dictature maoïste et celle des Khmers rouges et les défenseurs du traité comme les défenseurs de la démocratie. Le tout mélé à de nombreuses erreurs historiques et de simplifications (Julie Coudry n’est pas étudiante en histoire).

Daniel Cohn-Bendit fit taire Julie Coudry et la conférence continua par un argumentaire en faveur du TCE de la part de Monsieur Cohn-Bendit suivi de quelques questions posées par la salle.

Après la conférence

SUD Étudiant et l’UNEF estimant que les propos de Julie Coudry etaient inadmissibles déposèrent un amendement lors d’un conseil d’administration peu de temps après dénonçant les propos qualifiés de révisionnistes. Devant les risques juridiques posés si une telle motion etait approuvée, la motion ne fut finalement pas soumise au vote.


[Question à Daniel Cohn-Bendit : Si il pouvait nous dire la recette pour la faire taire, on aimerait beaucoup...]

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